Suite ma visite de contrôle chez le médecin, simple mais attentive, le médecin m’éloge pour mon état de santé:
– Vous avez une santé de fer!
Il était pourtant incrédule des résultats en connaissant ma mauvaise réputation…(Eh oui, une vie déréglée! partagé entre les heures exténuants de travail et les soirées alcoolisées avec mes potes etc. etc…).
C’est ainsi qu’en me regardant scrupuleusement me demanda l’étrange secret de mon équilibre ( physique et mental, je pense…)
« C’est simple! » Répondis-je avec fierté et un sourire éclatante. ( Eh oui, un sourire ne coûte rien et enrichit ceux qui le reçoivent, auparavant!)
« Cher Monsieur Boubakaar la recette de ma santé de fer est syntonisé sur ma totale abstention des Mass – Média. En ce qui concerne n’importe quel gossip ou mieux « actualités people« . Et je rajouterai aussi la politique. Je ne la suis plus. Je n’y crois plus. Ni gauche ni droite! «
« Monsieur Boubakaar depuis que j’ai arrêté de regarder cette boîte maudite, je me sens désintoxiqué, ma vie est sereine. Si j’ai besoin d’infos sur le monde je les cherche tout seul, sur des sources fiables. J’active mon esprit critique quand je lis un journal ou juste le titre d’un article car je me fais déjà une idée et je vais chercher l’info ailleurs. C’est très important de savoir qui écrit l’article et pour qui travail l’auteur. Bref, je me soins tout seul! Je pourrai vivre comme un ermite! »
Le médecin un peu embarrassé, avait changé couleur de visage. Du coup me dit-il:
« Quel rapport votre santé avec ce que vous regardez? Vous voulez dire quoi? Que le Mass Média c’est l’opium pour le peuple? Vous êtes un vrai provocateur, vous savez! »
« – Non Monsieur je suis juste un peu enrhumé… par hasard vous avez peur que je vous contage? de tomber sous mon influence? »
« – Dites donc, vous n’arrêtez jamais! »
» – C’est le quatrième pouvoir! Vous avez raison, c’est bien celui-là un très bon opium pour le peuple! Même si ça pourrait être bien un contre-pouvoir face aux trois pouvoir incarnat l’Etat (pouvoir exécutif, législatif et judiciaire)!
-« Taisez vous! Ne rajoutez pas plus…ça suffit! Je connais votre père, pauvre homme s’il saurait que tous les études qui vous a payé ne sont servis à grand chose!… Arrêtez de perdre votre temps, soyez sérieux, ne vous mélangez pas à la politique, je vous connais bien et je peux vous dire que ça ne fait pas pour vous. »
« Je pense qu’Internet c’est l’unique espoir! Un jour cher médecin on verra plus des copinages dans notre Etat…un jour on pourra choisir nos candidats en base à leurs compétences! Imaginez vous chacun dans son poste par ses compétences! Vous ne voyez pas un monde meilleur? »
« Pauvre garçon… il y a deux seconds et je me complimentais de votre santé…en fait non, je me remange tous mes mots, il vous faut un psy! Et maintenant sortez, la session est terminée. Bonne soirée ».
« Monsieur Boubakaar je vous remercie pour le temps que vous m’avez accordé », pendant il lui serrait la main, « j’ espère qu’un jour vous comprendrez dans quel monde on vit et dans quel monde on vit… nous les jeunes! Une société où notre liberté a été volée, où on n’a plus de futur. »
« Sortez et ne venez plus Monsieur Dupont. Merci. »
Dehors ça lui restait juste la vision de la ville urbaine. Il était silencieux pendant le chemin de retour. Son regard était abstrait.
» Tout le monde cherche son identité,
lorsque quelqu’un ne la trouve pas
semblerait-il agréable d’accepter
cent mille infinis personnalité!
L’apparence, seule à compter
et quelconque sera satisfait
d’un nom qu’on lui donnerait!
Même un parti politique
qui désigne sa force sur la liberté
n’est qu’un pouvoir obtus…
Que dire plus?
pour qui vend l’amour dans une publicité
c’est de la propagande, figurez-vous!
Qui sommes-nous?
c’est qu’on a?
ou c’est qu’on est?
Messieurs on se lève
avec nos mots de dance
sur une piste criminelle
Les hommes comme des moutons
ça nous étonne plus!
Même pas comme s’enfonce ce monde
qu’on admire jusqu’à au bout
entre-temps ce qu’on voyait devenir
ça nous semble lointain
comme notre avenir. »
La seule chose qui puisse rendre un homme triste un homme heureux, c’est peut-être un homme plus triste que lui.