Un jour d’ordinaire silence/absence

Matin: On descend les escaliers. On jette la poubelles dans une benne à ordures spécifique pour les humides. En chacun on remarque des ordures emmêlés. On sort dans la ville. On note que le passage clouté est occupé par un SUV. On le contourne et on traverse la rue.

On est dans la station de bus: on trouve des voitures garées dans le stationnement public… quinze mètres à droite on trouve un passage pour monter. Alors on voit un fumeur qui jette son paquet vide sur l’asphalte.

Dans le bus il y a quelqu’un qui vole un portefeuille d’une dame. On observe, on reste en silence ( et s’il aurait eu un couteau?). A l’arrivée on traverse une place… On voit beaucoup des chiens dans un gazon réservé aux enfants…

Le sémaphore est rouge, au milieu de la rue il y a un trou (un motocycliste pourrait se tuer…) est-ce que quelqu’un pensera d’aviser la police? On continu à marcher, on est devant un bar, on entend des phrases dans l’air:  » Le Président est la justice à horlogerie! » Pourquoi s’arrêter et en discuter? On tousse, l’air est irrespirable. Est-ce que quelqu’un interviendra?

Dans la marche on se frotte les mains à cause du froid, après on met les mains dans ses poches, il y a une lettre: c’est la banque. Le taux d’intérêt est réduit à 0,1 %. Pour l’assurance de l’appartement le taux reste inchangé à 9 %. On apprend que dans le bureau où on travaille ils n’ont pas renouvelé le contrat à temps déterminé de vingt collègues. En revanche les dirigeants ont encore leur place.

Sur le journal, il est écrit que le Gouvernement est tombé et il y aura des nouveaux ministres pour résoudre la crise. Dans le même temps, on lit un article qui commente une affaire du Président de la République. Il s’agit d’une lettre envoyée à la veuve d’un ancien ministre:  » Il payait avec dureté sans égal? …Le ministre en question c’était un fuyard, pas un seul jour de prison et des millions volés aux citoyens, on se dit « Dureté sans égal? » Deux jour auparavant on avait entendu que quelqu’un était mort accidentellement dans une usine. Personne ne se souvient pas de lui, c’était peut-être un homme bon.    

On se dirige à la poste, il y a une queue d’une demi-heure. On effectue un payement à l’agence des revenus à peu près cent euros pour une contestation sur les calculs des taxes des trois années précédents. Sur la fenêtre sale du bureau de poste on entrevoit une Ferrari. Un homme vieil explique que le « bouclier fiscal » a permis de faire rentrer des capitaux dans le pays. Il éloge le ministre de l’économie. En vérité, on sait parfaitement que l’argent n’est pas rentré, les capitaux vient des corrompus et des fraudeurs du fisc totalement vidé avec le 5 % de l’Etat. On regarde devant soi, finalement on paye.

Metro: Un enfant de cinq ans environ joue du violon, il fait la manche. Les gens autour regardent au plafond. Demain, sûrement, il y aura un autre enfant esclave du système ( et il n’aura aucune autorité encore tout autour).

On reprend le chemin, on longe le fleuve à pieds. Sur les rives on voit des caisses de fruits et des sacs en plastique, l’eau est d’une couleur violet – noir. Qui sera jamais le coupable de cet horrible spectacle? Est-ce que quelqu’un interviendra? Durant le trajet on voit une place de parking réservée aux gens invalides occupés par un camion…

On est presque arrivé et dans le jardin en face on voit des grues. Un nouveau établissement de vingts étages en construction : la lumière n’entrera plus dans ta fenêtre. Pas grave, on allumera la lumière artificielle. Maintenant est tard, tout est sombre. 

La journée ordinaire silence/absence est terminée.

Bienvenu chez-moi.